Veyreau
En bordure des gorges de la Jonte, au nord du Causse Noir et en face du Causse Méjean, la Commune de Veyreau s’étend sur un superficie de 41km2. Le cœur du village se trouve à une altitude de 900 mètres. Des forêts de résineux alternent avec des pâturages où viennent paître les troupeaux de brebis.
Le village est desservi par 3 routes : à l’Est, celle qui va vers Meyrueis et passe par la Grotte Rose de Dargilan, à l’Ouest celle qui dirige vers Millau, Lanuéjols et Peyreleau et au Nord, la route du Maynial.
Les 11 conseillers municipaux de Veyreau
Regis CARTAYRADE - Maire
Loïc MARLAS - 1er adjoint
Philippe MAI - 2eme adjoint
Jacky AGRINIER
Damien ARNAL
Nicolas AUSTRUY
Christine BARAILLE
Philippe BERNAD
Isabelle CARTAYRADE
Bernard FAGES
Benoit MARTIN
La délibération Acte comprenant la décision du conseil municipal, sans les débats.
La décision Acte pris entre deux séances du conseil municipal et, par délégation du conseil municipal, par le maire ou ses adjoints délégués. Le maire rend compte au conseil municipal des décisions prises.
L’arrêté Acte relevant des pouvoirs propres du maire. L’arrêté est soit réglementaire (décision générale et impersonnelle) soit individuel (décision concernant une ou plusieurs personnes). Les arrêtés prennent un caractère définitif, à l’exception des arrêtés de voirie, de circulation et d’occupation temporaire du domaine public qui sont temporaires.
Voici ce que répond René Arnal, maire de Veyreau jusqu’en 2008 :
« Il fallait ouvrir Veyreau vers l’extérieur, maintenir et consolider l’école (5 enfants en 1976, une vingtaine aujourd’hui) à tout prix et investir dans l’économique puisque, après l’exode rural, l’initiative privée avait disparu. Le côté attractif de la commune était assuré par les qualités d’accueil de ses habitants eux-mêmes.
C’est ainsi que nous avions rénové l’école (doublement de la surface de la classe, logement de fonction refait à neuf, toiture, cantine et chaufferie). Et créé 4 logements sociaux locatifs. Acheté Cadenas et aménagé une auberge de 60 couverts et un gîte de 30 places, acquis près de 60 hectares pour réserve foncière, réserve qui a permis de créer en 2010 un lotissement et une station d’épuration sans expropriation, et construit deux bergeries que certains appelaient « communistes ».
La mairie a également suscité l’installation d’une entreprise de maçonnerie (Régis Cartayrade) et d’une famille en apiculture (Joël et Josette). Ces deux structures comptent aujourd’hui près d’une douzaine de personnes, soit 12 familles. La réouverture de la route vers le Maynial (6kms) a participé à un rapprochement entre les deux bourgs. Avant les Maynaliens étaient tournés vers le Truel et Le Rozier, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui ; pour preuve, leur présence en nombre aux différentes manifestations organisées par la mairie, l’école ou le comité des fêtes. Tout ceci a été possible grâce à la volonté des différentes équipes municipales et du soutien des habitants ».
L'agriculture fait aussi la part belle sur la commmune de Veyreau !
L’agriculture est un enjeu majeur pour le développement en même temps que la préservation des paysages sauvages qu’offrent le Causse Noir, les Causses en général ainsi que les Cévennes voisines.
« Les Causses et les Cévennes ont été qualifiés par l’UNESCO de « paysage évolutif et vivant » car l’activité agropastorale, attestée sur ce territoire depuis le Néolithique, est encore aujourd’hui une activité économique importante qui façonne le paysage. Depuis toujours la fabrication de fromages (Roquefort, Pélardon, Bleu des causses, etc), la transhumance et la culture des céréales se perpétuent. Ces pratiques ont bien sûr évolué avec l’arrivée de la mécanisation mais la poursuite de l’agropastoralisme et les conditions de travail parfois astreignantes, contribuent à les maintenir. "
(extrait de la plaquette de présentation du territoire des Causses et des Cévennes, territoire reconnu par l’Unesco en tant que patrimoine mondial … ).
Les exploitations agro-pastorales
Les territoires qui entourent Veyreau sont prédestinés à accueillir les troupeaux de brebis et de chèvres. Les exploitations implantées à Veyreau, qu’elles soient familiales ou récemment créées, sont le cœur de l’économie locale. Elles façonnent le paysage et l’environnement sonore.
Le tourisme Vert,
c’est la communion avec les éléments, les rencontres avec la faune sauvage ou dans les élevages, les promenades et visites de sites naturels… Les Grands Causses sont une source inépuisable d’inspiration pour les amoureux de la Nature et des animaux.
Activités nature, circuit de randonnées, vélo, trail,…
Visites des Grottes de Dargilan, Montpellier le Vieux et Roquesaltes sur le Causse Noir et plus loin, l’Aven Armand et l’abîme de Bramabiau, les arboretums de l’Aigoual, avec sentiers balisés et visites guidées en saison estivale.
Faire des randonnées à pied, à cheval ou avec des ânes. Découvrir la faune et la flore du Causse, très riches et diversifiées, visiter La Maison du Bois avec ses expositions, ateliers, animations et sorties de découvertes pendant la saison estivale.
Sans oublier les gorges du Tarn, de la Dourbie et de la Jonte qui entourent le Causse Noir et offrent de magnifiques points de vue et des lieux idéaux pour la baignade et la pêche.
Dans la Vallée de la Jonte, faites le plein d’informations au Belvédère des Vautours (ou maison des vautours) au Truel
ou rendez visite aux Bateliers des Gorges du Tarn à La Malène …
Ou tout simplement laissez vous séduire par les paysages le long des sentiers de randonnée …
Le tourisme sportif,
a trouvé son paradis sur le Causse Noir pour s’adonner à de nombreuses disciplines : sports d’eau, équestres, cyclistes, vol libre, escalade, sports de glisse, randonnée… Tous les amateurs d’activités sportives de plein air trouveront leur bonheur !
Sports d’eau
Encerclé par des gorges au fond desquelles coulent le Tarn, la Jonte et la Dourbie, vous pourrez y pratiquer tous les sports d’eau vive : canoë, kayak, canyoning, aqua-rando ou simplement de vivifiantes baignades dans des eaux cristallines.
Randonnées
A pied ou en VTT, vous aurez le loisir de pratiquer la randonnée sur les nombreux sentiers de Grande Randonnée. L’occasion de découvrir la richesse incroyable de la faune et de la flore caussenardes, et de s’émerveiller devant une nature restée sauvage qui propose des paysages vertigineux.
Sports de grimpe
Si vous n’avez pas le vertige, les via ferrata et l’escalade feront votre bonheur, et les amateurs de merveilles souterraines trouveront des dizaines de grottes à explorer dans des sites aménagés (Dargilan, Bramabiau, Aven Armand…) ou en spéléo. Enfin, les accro-branches ou l’accro-roc de Montpellier-le-Vieux sont des parcours aménagés pour s’offrir des sensations en famille en toute sécurité.
Vol libre
Sur le Causse Noir, les parapentistes peuvent s’élancer dans le vide qui surplombe Millau depuis la Pouncho d’Agast, entre Millau et Montpellier-le-Vieux. Le panorama y est splendide, avec le viaduc de Millau en arrière-plan et les vautours qui dansent avec les parapentes dans les courants ascendants.
Sports de glisse
Et pour l’hiver, il suffit de se rendre au Mont Aigoual pour pratiquer le ski (ski de fond, ski de piste, pistes de luge, randonnées en raquettes…).
C’est en grande partie grâce à Raymond Veyrier que l’école de Veyreau a pu être maintenue jusqu’à nos jours. Raymond Veyrier, instituteur à partir de 1965, il est resté 16 ans en poste. Il occupait également le poste de secrétaire de mairie. Il a aussi proposé que des logements soient aménagés dans l’ancien presbytère pour être mis à la disposition de familles, à la condition qu’elles aient 3 enfants à scolariser à l’école de Veyreau. Cette initiative a permis de maintenir un effectif suffisant pour que l’école de Veyreau ne disparaisse pas. Ainsi, l’école de Veyreau a-t-elle contribué à limiter les effets de l’exode rural et à repeupler un village bien vivant.
Aujourd’hui c’est une classe unique qui accueille les enfants dès l’âge de 2 ans, jusqu’à leur entrée en 6ème au Collège.
Le Causse Noir est riche d’une flore unique. Les amoureux des végétaux y trouvent une source inépuisable d’émerveillements. Au delà de leur beauté, certaines plantes sont connues pour leurs vertus thérapeutiques et ne se trouvent que sur le Causse Noir, grâce à sa situation et à son air pur.
Quand vous viendrez à Veyreau durant l’été, ne ratez surtout pas la visite de l’extraordinaire herbier du Causse Noir, tenu par Monsieur René Pical. Du haut de ses 96 printemps, une mine de science vous contemple ! Ce botaniste passionné n’a qu’un désir : vous faire partager son immense savoir, vous montrer les classeurs énormes où sont répertoriées toutes les plantes du Causse et d’ailleurs, vous raconter mille anecdotes sur la flore, vous expliquer les vertues de telle plante, les dangers de telle autre… Un incroyable voyage vous attend ! Pour vous y rendre, en partant de l’église prenez la direction de la Miellerie des Grands Causses par la petite route qui part à droite des bacs de tri sélectif juste avant la sortie du village, et l’herbier du Causse Noir sera sur votre droite, 50 mètres après l’embranchement.
Et si vous trouvez porte close, rien ne vous empêche d’aller vous balader sur le Causse pour découvrir par vous-même les merveilles florales qui y poussent. Apprenez à les dénicher, portez votre regard sur leurs couleurs chatoyantes : elles sont partout, elles diffusent mille parfums qu’emporte la brise.
Le Causse Noir abrite une faune très diversifiée grâce aux larges espaces arborés où l’homme n’est qu’un passant occasionnel. Une riche faune sauvage y prolifère : sangliers, chevreuils, lapins et lièvres…
Grâce à des passionnés, les vautours ont été réintroduits sur les falaises qui bordent le Causse Noir, au dessus de la Jonte. Il n’est donc pas rare de voir des vautours planer au dessus de nos têtes. Loin de l’image négative qu’il suscite, le vautour est parfaitement inoffensif et n’est qu’un fossoyeur qui vient nettoyer les lieux lorsqu’un animal vient à mourir.
Ce qui frappe, lorsqu’on arrive sur le Causse Noir, c’est l’incroyable abondance de papillons. Chaque promenade dans les champs est l’occasion de s’émouvoir de leur vol désordonné, synonyme de richesse naturelle.
Et évidemment, il y a les brebis, omniprésentes, symboles de la tradition pastorale ancestrale des lieux. Au détour d’un virage, on peut tomber nez à nez avec un troupeau de retour du pâturage, ou au gré d’une balade il arrive de découvrir un troupeau disséminé dans les vallons… Et à l’heure du crépuscule, on entend parfois la rumeur des brebis excitées par l’animation du repas dans la bergerie.
Minuscules ou majestueux, ils façonnent les paysages à toutes les échelles.
Il y a les sculptures monumentales et majestueuses que constituent Roquesaltes ou Montpellier le Vieux. Il y a les gorges qui entourent le Causse Noir, hérissées de rocs menaçants suspendus dans des équilibres improbables. Il y a les menhirs et les dolmens, témoignages immuables des civilisations ancestrales qui, de longue date, peuplèrent le Causse. Il y a les merveilles sous-terraines façonnées par l’action conjuguée de l’eau et du temps qu’abritent les innombrables grottes. Il y a les maisons traditionnelles, faites de pierre jusqu’à leurs splendides toits de lauzes…
Cailloux, rochers, pierres, rocs, blocs, stalagtites et mites, concrétions, galets, fossiles, chaos… Les cailloux sont partout sur le Causse, ils façonnent le paysage, tantôt visibles, tantôt cachés.
Pas de Causse sans cailloux !
L’histoire du Causse Noir explique comment la vie des hommes s’y est organisée. Du paléolithique jusqu’à l’époque Gallo-Romaine, l’évolution des modes de vie, de la faune et de la flore, ont bien évolué sur le Causse Noir.
Au Paléolithique Moyen entre 70 000 et 30 000 ans avant notre ère, des groupes de chasseurs nomades chassent du gros gibier (ours, aurochs, hyènes, rhinocéros, chevaux) à l’aide d’armes et d’outils de silex ou de chaille retouchés.
Le Mésolithique marque la fin progressive du nomadisme des chasseurs et correspond à un réchauffement climatique qui éloigne la faune froide (renne) au profit d’une faune tempérée (cerf, chevreuil, sanglier, lièvre) qui forme toujours la cible des chasseurs heureux.
Le développement de la forêt de pins sylvestres et de chênes caducs favorise la cueillette des glands, noisettes et légumineuses sauvages. L’homme fabrique de petits outils (microlithes) et utilise l’arc. On remarque que nombre des abris sous roches utilisés à cette période sont réutilisés par la suite.
Le Néolithique ancien et le Néolithique moyen (de 5000 à 2500 ans avant notre ère) sont marqués par le passage de la prédation et du nomadisme à la fixation de l’homme sur un territoire qui devient agriculteur et berger. Il innove et se spécialise dans la poterie, la céramique décorée. Un faciès caussenard a été découvert dans les années 1980.
Au Néolithique Final / Chalcolithique (2500-1800), l’occupation du sol s’accroît sur le causse. Les premiers objets en métal (Cuivre, plomb, or...) apparaissent. La fabrication du fromage est attestée par la découverte de faisselles. Les tombes sont collectives (grottes ou dolmen). Certains dolmens sont encore visibles. Les menhirs sont également nombreux sur le causse.
Le Bronze Final (1200-700) voit naître les habitats groupés caussenards. Les habitations devaient être en torchis sur ossature en matériaux périssables.
L’Age du Fer, de 700 avant notre ère jusqu’à la Conquête romaine
Des fortifications ont été mise au jour sur les rebords des plateaux : des éperons barrés par des remparts de pierres sèches et des ouvrages défensifs plus élaborés sont édifiés sur les hauteurs.
L’époque gallo-romaine (de la Conquête en 52 avant notre ère à la chute de l’Empire romain d’Occident en 476) voit l’écriture apparaître sur les Grands Causses à la fin du premier siècle avant J.-C. Des maisons sont bâties en pierre sur le modèle romain mais la cabane reste le type d’habitat majoritaire. Le travail du métal, de la terre cuite et l’extraction de la résine de pin sont les principales activités artisanales.
Jusqu'à Simon d’Albignac, le grand bâtisseur
Simon d’Albignac seigneur du Triadou (Peyreleau), de Capluc, de Veyreau et de St Gervais (iI est intéressant de noter que le titre « du Maynial » n’est plus mentionné à partir de ce moment là. Peut-on en déduire que le château du Maynial a disparu à cette date ? Un sort qu’aurait pu connaître Veyreau sans l’intervention de Simon d’Albignac).
Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, il lui fit hommage lige en 1627. Cette coutume féodale, signifie que le seigneur et le roi sont liés d’une double obligation : s’aider et se conseiller mutuellement.
Sa devise : Nihil in me, nisi valor (Rien d’autre en moi que la bravoure).
Simon d’Albignac était un grand bâtisseur, outre le château de Veyreau qu’il a sauvé de la ruine, il érigea à la même époque la tour carrée de Peyreleau (1617) ainsi que l’aile droite du château de Peyreleau et une chapelle en l’église Saint sauveur du Rozier où il fut inhumé.
Simon d’Albignac, le guerrier
Simon d’Albignac est également un grand guerrier et s’illustre dans les guerres de son époque. Il fit prisonnier à Mostuéjouls le seigneur de Panat de Castelpers qui donna rançon de cinq mille écus pour sa libération. Mais son principal fait d’arme, en ces temps de guerres de religions qui touchent particulièrement notre région, il l’obtient quelques années plus tard en attaquant les troupes du duc de Rohan, et en s’emparant de son trésor.
Rappelons que d’Albignac était catholique et fidèle au roi, ainsi sa seigneurie de Veyreau et plus largement le Causse Noir (excepté de Lanuejols) était également catholique. A l’Est, les Cévennes et Meyrueis étaient protestants. A l’Ouest, Millau était aussi une ville protestante. Les huguenots (ainsi appelait-on les protestants Français) d’Alès, allèrent prêter main forte à Millau qui assiégeait la ville catholique de Creissels, défendue par le capitaine Arnaud de Méjanès. En chemin, ils pillèrent églises et fermes catholiques sur leur passage. Ils séjournèrent à Meyrueis, avant de reprendre la route pour Millau.
Prévenu de leurs intentions et méfaits, le seigneur Simon d’Albignac décida de leur tendre un piège sur ses terres, la nature du terrain aidant. Pour rejoindre Millau depuis Meyrueis, les huguenots n’avaient d’autre choix que de traverser les seigneuries de d’Albignac qui leur étaient hostiles. Soit par le Causse et prendre ainsi le risque d’avancer à découvert. Soit par la vallée, plus court, plus discret (la végétation y étant plus dense) mais au risque de se faire facilement barrer la route entre les falaises des Causses. Ce serait la deuxième solution qui fut choisie, celle là même qui leur aura été fatale. Avec ses troupes, Simon d’Albignac leur fit barrage et s’empara du butin. Les survivants n’ont eu d’autre solution que de rebrousser chemin vers Meyrueis.
Ainsi, le trésor du Duc de Rohan se retrouva aux mains de Simon d’Albignac. Ce dernier prit soin de le cacher dans son château du Triadou (Peyreleau) où il sera découvert plus d’un siècle plus tard, dissimulé sous une marche de l’escalier. Il a été mis à jour en 1793, quand les pillards de la révolution s’emparèrent des châteaux et des biens, appartenant aux seigneurs de la région.
Le trésor de Veyreau
Cette histoire fait écho avec un autre trésor, découvert au XXème siècle dans le château de Veyreau, qui rappelons le, faisait partie des possessions de Simon d’Albignac. Peut-on voir un lien entre les deux trésors ? Peut-être, c’était en effet la même seigneurie, et le même propriétaire. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il gardera son secret avec lui, dans sa chapelle de l’église du Rozier, où cet illustre personnage de notre village repose pour l’éternité.