Saint-Marcellin : des passionnés et un hélico au chevet du village troglodyte
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C’est un chantier qui se mérite, un chantier que l’on prend à bras le corps. D’abord il est niché au pied des falaises calcaires des gorges du Tarn à 700 mètres d’altitude. Ensuite il n’est accessible qu’à pied, comptez 30 minutes de marche depuis le Mas de Lafont. Il faut donc acheminer à pied, à la force des bras et du corps, l’ensemble des matériaux et outils nécessaires à ce chantier.
Dernière phase de restauration
Jean-Philippe Vernhet, maçon et couvreur du causse Méjean est tombé dedans quand il était petit. La première fois, c’était au début des années 2000, lorsqu’ il accompagna son père -lui aussi artisan- lors des premiers travaux de rénovation du hameau troglodyte de Saint-Marcellin : la réfection de la toiture en lauzes du prieuré. Un chantier engagé par l’association des Amis de Saint-Marcellin et des bénévoles qui oeuvrent sans relâche pour la préservation de ce patrimoine historique.
Aujourd’hui, avec sa compagne Anne-Sophie, il a pris la succession de son père et continue de restaurer ce patrimoine exceptionnel.
Un coup de pouce venu du ciel
Pour faciliter leur travail de maçonnerie, un héliportage a été organisé fin novembre.
4 tonnes de matériel se sont envolées de la vallée pour acheminer des pierres, du mortier, de la chaux... Un événement exceptionnel pour un endroit extraordinaire qui a mobilisé de nombreux bénévoles.
Dans le hameau, c’est une véritable chaine humaine s’est constituée pour aider le couple d’artisans et décharger toutes ces matières indispensables à la sécurisation de la Forcia, ce refuge – château troglodyte qui menace de s’effondrer.
Le hameau entièrement restauré
Depuis 2007, plus de 350 rotations d’hélicoptères, ont permis d’acheminer plusieurs tonnes de matériaux, pour restaurer la chapelle, le prieuré, un mur de soutènement. Une restauration (et une vue à couper le souffle) qui attire de nombreux visiteurs.
Ces travaux sont engagés par l’association des Amis de Saint-Marcellin et accompagnés par la Com’com Millau Grands Causses (7 824 €), la Région Occitanie (3 352 €) et le Département de l’Aveyron (11 500 €).